la vie est un long fleuve tranquille, mon cul (luke)

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nom complet : ryswell, un nom hérité d'un père désintéressé et démissionnaire. lucas de son prénom, mais lui a toujours préféré l'appellation luke. ◦ âge, date et lieu de naissance : un soir pluvieux de vingt-cinq mai quatre vingt-dix à san diego. l'enfant est né sans père dans l'humidité d'une petite chambre d’hôpital. l'histoire veut que trois preux chevaliers lui aient juré protection, penchés sur son berceau. ◦ origines et nationalité : principalement américain malgré quelques origines australiennes paternelles auxquelles il n'accorde guère importance ◦ statut civil et orientation sexuelle : marié à l'unique amour de sa vie, la seule élue de son coeur, pour toujours et à jamais. ◦ occupation et situation financière : simple soldat à sa sortie du lycée, luke a fait ses preuves et peut aujourd'hui se targuer d'occuper le poste de lieutenant dans l'us army. sans lui rapporter une fortune, sa paye de militaire lui permet de vivre très confortablement. ◦ situation familiale : quatrième et dernier garçon d'une mère aujourd'hui morte et d'un père dont il ne garde aucun souvenir. petit frère de trois garçons devenus des hommes. mari d'une femme qu'il n'arrive plus à faire sourire. père d'un fils qu'il n'a jamais tenu dans ses bras. ◦ traits de caractère : responsable, sociable, impatient, impulsif, sentimentalement introverti, franc, fonceur, courageux, déterminé, rieur, protecteur. ◦ groupe : the grass can always be greener.

let's talk about spaceships
Insérez ici une liste de caractéristiques propres à votre personnages, que ce soient ses manies, ses loisirs et centres d'intérêts, des bouts de son histoire ou des explications sur sa manière d'être ; nous voulons tout savoir! Pas de minimum, mais veillez à nous en dire suffisamment surtout si vous ne passez pas par la case histoire.

and a kiss to make it better
pseudo/prénom : écrire ici. ◦ âge et pays : écrire ici. ◦ avatar : écrire ici.  ◦ avis, autres : écrire ici. ◦ crédits : écrire ici.

sad, but endearingly so.
La Mort n’est pas loin. Elle sommeille entre deux cadavres, la tête reposée sur le premier et les pieds étendus sur le deuxième, épuisée par sa rude journée. Pauvre employée du destin. Combien d’hommes a-t-elle vu se déchirer ? Combien d’âmes a-t-elle accompagné jusqu’à l’après ? Elle baille, étire ses muscles endoloris et reprend sa macabre marche. Sa faux laissée à l’atelier, sa main squelettique engrossée par ses humeurs gourmandes, elle erre parmi les futurs défunts. Certains s’agenouillent devant elle, la supplient, lui promettent rédemption. Elle lâche un sourire que les siècles de guerre et d’immondices ont taillé sur ses lèvres. Sa main se pose sur leur front, paume fantomatique contre chère rouillée par le sang, à demi vivante, à demi morte. Comme toujours, elle devient l’unique témoin de leurs dernières pensées, de leurs ultimes mots avant que toute vie ne quitte leur regard. Elle ne s’en émerveille plus. La force de l’Homme est bien faible devant la fin de toute chose. Elle continue sa parade le long des lignes. Cadavres d’alliés reposant à jamais contre ceux d’ennemis, qui s’en soucie maintenant ? Pas elle. La mort n’a pas de camp. Le bien et le mal ne l’influencent pas, les Hommes sont là pour s’en charger. Ils ne comprendront jamais, pense-t-elle tandis que son chemin croise celui d’un énième soldat.  

Comme tant d’autres avant lui et après lui, il représente cette jeunesse déchirée par des conflits les dépassants. Il est de ces âmes volontaires que la mort sera remerciée. Sa respiration est lente, saccadée, douloureuse. Son uniforme n’est plus qu’une tâche ensanglantée, son arme, elle, repose non loin, lâchée quand les balles ont impacté son corps. Elle s’agenouille près de lui et d’une tendre main lui balaye du visage quelques mèches rebelles. Son blond vénitien entaché par l’hideuse couleur rougeâtre qui lui sert de stimulant. Le sang a une odeur et aujourd’hui le champ de bataille en est infecté. Ses pensées envahissent les siennes. Sa femme, unique amour de sa vie en est l’impératrice. Elle siège, le souvenir de sa beauté le tourmente, son odeur matinale l’enrage, son sourire unique l’obsède. Ses pensées se tournent vers son fils, ce petit être qu’il n’a jamais eu la chance de rencontrer. Ce garçon déjà orphelin de père. Ce père qui n’a jamais voulu de lui, quelle ironie. Il visualise sa mère aux portes de l’au-delà, l’attendant, un sourire triste sur les lèvres. Que fais-tu déjà là, lui demandera-t-elle. Il haussera des épaules en seule réponse. Ses frères lui reviennent en mémoire. Leurs batailles pour le dernier gâteau du gouter, leurs conseils pour draguer les filles, sa promesse de leur revenir vivant.    

Son heure venue, il ferme pour la dernière fois les yeux mais la Mort est déjà loin. Elle sourit de ces vrais sourires que les rares miracles ont dessinés sur ses lèvres. Elle se sait parfois sanglante, souvent injuste, quotidiennement déchirante mais parfois, seulement parfois elle s’avoue vaincue. Parce que à ces rares occasions, la Vie est plus forte et elle sourit. La Mort n’aime pas les morts, elle fait juste son travail.