/bye bye macadam

I’m open to all the elements, I’m definitely ready to take anything on. But I don’t want to jump too far into the deep end.

nom complet : Leo, diminutif de Leopold, en hommage au grand-père paternel. Meyers, du nom de sa famille adoptive, un nom qu'il a appris à rendre sien et à honorer. ◦ âge, date et lieu de naissance : Déjà âgé de trente-deux ans, le cap de la trentaine a été franchi non sans une certaine mélancolie. Tant de solitude, pour des années qui n'ont aucun scrupule à filer. Par un premier mai il est venu au monde, dans la douceur et la promesse d'un été chanceux ici, à San Diego. ◦ origines et nationalité : Américain dans ses gènes et dans son cœur, Leo est un produit de pur patriotisme. ◦ statut civil et orientation sexuelle : Le cœur seul bien que ses pensées soient torturées, il est officiellement célibataire. Un célibataire prisé, qui créé l'incompréhension et les rumeurs. ◦ occupation et situation financière : Adjoint au maire, Leo s'est engagé très tôt dans la politique. Non pas que le monde des mensonges et de la manipulation ne l'intéresse, mais il espère encore œuvrer pour le bien de la ville, et de ses habitants. Un justicier des temps modernes, voilà à quoi il aspire. ◦ situation familiale : Leo a appris récemment qu'il a été adopté. Et s'il porte toujours le même amour à sa famille d'adoption -qui restera sa seule et unique famille- il a également entreprit des démarches auprès de sa sœur biologique. ◦ traits de caractère : Charismatique, réfléchit, mélancolique, rancunier, beau parleur, solitaire, engagé, ambitieux, passionné, obstiné, carré. ◦ groupe : the grass can always be greener.

let's talk about spaceships
Leo, il a toujours été passionné par la politique. Les enjeux, les combats silencieux, les attentes. Non pas seulement de l'euphorie, mais de l'envie, pure et dure. L'envie de se dépasser, d'aller au bout des choses. L'envie d'être un joyau à leurs yeux. ⊳ On lui a toujours répété que ce monde là était cruel, difficile d'accès, seulement réservé aux meilleurs. Et qu'un nom seul, parfois, ne suffit pas. Qu'à cela ne tienne, il s'est donné lui-même ses propres moyens. Meyers ou non. ⊳ Il a eu la chance de rencontrer le maire actuel de San Diego lors d'une vente aux enchères caritatives. De l'art, de la peinture, un autre monde qui passionne le jeune homme. Et c'est avec férocité qu'il se battait pour obtenir un prix qu'il reçut l'appui de cet homme. Et depuis, il est devenu son adjoint. Il lui doit énormément, si ce n'est tout. ⊳ Salma, c'est sa petite beauté, sa blondie à la peau de porcelaine. Un ami en commun, des atomes crochus qui naissent, et une amitié qui perdure. Il aimerait pouvoir l'aider à oublier cet homme, mais surtout l'aider à finir dans ses bras. Qu'à cela ne tienne, à chaque fois qu'il aborde le sujet, les étincelles fusent dans le regard de la demoiselle. ⊳ Elle est la seule avec qui il a accepté de regarder Dirty Dancing et Grease dans la même soirée. Le tout arrosé de crêpes au sirop d'érable. Une soirée productive, et ô combien virile. ⊳ Il y a quelques mois, il a eut la surprise de voir son portrait dans le journal local. Le célibataire le plus prisé de San Diego. Il a longtemps hésité entre s'offusquer ou en rire. Il a préféré attaquer le journal pour diffamation, c'est plus sûr. ⊳ Même s'il doit avouer qu'il ne se sent jamais tranquille lorsqu'il participe à des soirées mondaines. Entre les grandes dames qui se plaisent à lui présenter leurs filles, ou les demoiselles qui entreprennent elles-mêmes les présentations, rien n'est de tout repos. Surtout qu'elles perdent leur temps. ⊳ Car Leo, il n'y a qu'un seul être qui comble son cœur, le vide de son existence. Et jusqu'à il y a quelques jours, elle était sa sœur de sang, sa sœur de chair. ⊳ Ce petit papier qu'il a reçu a chamboulé sa vie. Non seulement il a appris que les Meyers n'était qu'une façade, mais qu'en plus il n'avait rien d'un monstre à aimer sa sœur. Mais surtout, il a pris connaissance de sa véritable sœur biologique. ⊳ C'est pourquoi il a entreprit des démarches, déplacé des montagnes pour avoir accès à son prénom, son adresse. Pour pouvoir la rencontrer. L'aimer, elle aussi. L'avoir dans sa vie. ⊳ Il s'est pointé au bar où elle bossait, la panique au bord des lèvres, perdu quand à la folie qu'il était en train de faire. Puis, il ne saurait l'expliquer. En un regard, il sut où elle était, qui elle était. Un seul coup d’œil, parmi toutes les demoiselles présentes ce soir là. Et une émotion grandissante. ⊳ Néanmoins, cet environnement n'était pas réellement ce qu'il attendait de la part de sa famille biologique. Trop de mains baladeuses, des pourboires trop maigres, un environnement hostile. Alors, il a joué à l'innocent. Laissant sous entendre qu'il recherchait une secrétaire, qu'importe les qualifications, seule l'intéressait la motivation. Et, nonchalant, il lui a laissé ses coordonnées. Et son coeur a failli exploser lorsqu'elle l'a rappelé le lendemain.

and a kiss to make it better
pseudo/prénom : morghulis, maia. ◦ âge et pays : vingt-trois, france. ◦ avatar : max irons.  ◦ avis, autres : quel boulot magnifique, les filles.    ◦ crédits : tumblr/ronnanlxnch.

Il fait le point sur sa vie, hésite à en ouvrir ou à en clore le chapitre. La pénombre de la pièce est bienheureuse, camouflage momentanée de ses vices et revers. Chaque instant reprend forme derrière ses paupières closes, comme s'il cherchait à se convaincre, se rassurer, obtenir une rédemption qu'il ne mérite en aucun cas. Le visage de sa cadette s'insinue lentement, comme un nuage prenant forme humaine. Un instant il se plaît à la laisser l'envahir, mais dans la seconde suivante il se hait. Il se déteste de ressentir tout ce flot de sentiments, de sensations, et de désirs. Comme un fruit défendu, un idéal impossible à atteindre, il se renfrogne, bloque l'air qui pénètre dans sa poitrine. Pour la faire partir, dissiper le mirage, atténuer le spasme. Sa respiration se saccade, s'essouffle, comme pour lui en faire payer le prix. A quoi avait-il bien pu penser, toutes ces années? Comment avait-il pu, ne serait-ce qu'envisager une seconde une telle chose? Comment avaient-ils pu laisser ce sentiment s'insinuer entre eux? C'était malsain, interdit, contre nature. Révulsant. Et même aujourd'hui encore, alors qu'il la sait ne pas être sa famille biologique. Alors qu'il sait que ce sang qui coule dans ses veines n'est pas le sien. Alors qu'il pourrait, aujourd'hui, laisser exploser ce barrage de sentiments refoulés, toutes ces années durant. Mais il ne le peut, aujourd'hui moins qu'hier. Car toute sa vie il l'a vue, entendue, décrite comme sa cadette, sa chair, son honneur le plus éternel. Et de se voir ouvrir la porte soudainement, après tant de souffrances? Il ne pouvait s'y résoudre. La plaie était encore suintante, la douleur lancinante. Puis, comment se résoudre à l'aimer au grand jour alors qu'aux yeux du monde entier, elle est sa sœur? Comment parvenir à garder sa carrière intacte, exempt de toute tâche, avec une affaire de cette ampleur là? Il ne savait ce qui importait le plus à ses yeux. Le regard du monde, ou son propre regard. Le jugement du peuple, ou le jugement de Dieu.


Il ne sait ce qu'il fait ici, ou ce qu'il espérait trouver. Si, en fait, il en a la lumière. Lumière aux longs cheveux châtains, dont il est certain que l'automne s'y reflète au lever du jour. Une bouche malicieuse, et un regard inquisiteur qui le transit dès le premier contact. Il n'a plus le droit de faire marche arrière alors qu'il la regarde, et qu'elle le regarde. Par crainte de paraître stupide -ou par panique de la voir tourner les talons- il s'empresse, impose son fessier sur ce haut tabouret bancal. Incertain, probablement maladroit, certainement non assuré. - What do you want to drink? - Encore un détail qu'il avait méprisé, qui le plonge dans une torpeur brève mais bafouillante. Se reprendre est la clé. Un coup d’œil à gauche, à droite, pour chercher de l'inspiration, pour trouver une raison. La voilà, sa rédemption. - Whisky, please. - Un instant il pince les lèvres, laissant les insultes à son encontre fuser dans sa tête. Et pourtant, il déteste le whisky. Et il se soupçonne même de se détester à cet instant précis. Surtout face à ce petit sourire indulgent qu'elle lui adresse, comme lorsque enfant il faisait une bêtise. Au diable le whisky, il a surtout besoin d'un remontant, là, tout de suite. Le liquide lui brûle les lèvres avant d'inonder sa gorge, bûcher qui fait virer ses pommettes au rouge et monter la température de plusieurs degrés. Et là, elle rit. Spontanément, avec envie, bien que pour se moquer gentiment de lui. - Don't kidding me, I hate whisky. - Et son rire s'élève une nouvelle fois, cristallin, aussi attendu que le chant des divins. Un sourire étire ses lèvres, en réponse à ce lien qui entre eux doucement s'éveille. Envolée l'appréhension, disparue l'inquisition, perdurent seulement ses iris et la douceur et de sa voix qui s'élève. Et il ne saurait dire combien de temps s'est écoulé depuis qu'il a poussé la porte du bar. Combien de mots ont franchi ses lèvres, combien de rires lui ont secoué les cordes, toujours est-il qu'il est conquis. Et qu'il a une dernière carte à jouer. - I'm looking for someone, for a job. Can I let you my number, if you heard something? - Il gribouille ces quelques numéros qui, il l'espère, changeront le lever du soleil de demain. Elle se saisit du papier et, après un bref coup d’œil, le remercie d'un sourire. D'un timide geste de la main il l'abandonne, lui tourne le dos, lui fait des adieux provisoires - espérons le. Ce qu'il ne voit pas en poussant la porte, c'est ce petit bout de papier qu'elle glisse à l'arrière de son jean. Sans en souffler mot à personne, excepté elle.